Si, la Durdent à Veulette, le Dun à Saint Aubin sur Mer, la Sâane à Quiberville ou encore la Scie à Pourville sur Mer, ont été épargnées par l’urbanisation, le bétonnage des pouliers de galets a appauvri la flore en isolant les vallées des remontées d’eau salée.
A Pourville, la rivière est canalisée mais les drains sont naturels et la nappe phréatique est proche de la surface.
On peut y observer une zone de battance avec des prairies humides jusqu’à 1km du rivage avec une flore se développant en milieu saumâtre. Afin d’assurer la pérennité de ces prés salés herbacés, on fauche et pâture régulièrement.
L’embouchure de la Scie est différente des autres basses vallées : en effet, un abaissement de la nappe a transformé les zones humides en prairies mésophiles.
Une zone humide littorale
En juillet on va distinguer plusieurs unités floristiques différentes par leurs couleurs. Un dégradé de couleurs s’observe alors, indiquant l’humidité plus ou moins élevée. Plus la végétation est claire et plus le taux d’humidité est élevé.
Enfin, les secteurs abandonnés sont envahis par une roselière ou par une formation de hautes herbes avec de la massette à feuilles larges, de la laîche faux-souchet, du populage des marais et de la scrophulaire aquatique. La répartition de la flore des prairies est fonction des différences de profondeurs de la nappe, de la salinité, de la nature des sous-sol et du traitement que peuvent subir les prairies.
Le jonc glauque témoigne d’un pâturage et d’un piétinement
La laîche blonde est synonyme de sols tourbeux
L’éléocharis à une écaille, le troscart maritime, le lotier corniculé à feuilles tenue, la samole de Valérand, le jonc des chaisiers, la scirpe maritime, l’oenanthe de Lachenal indiquent la salinité des sols.
Les herbicides ont fait disparaître la végétation hygrophile sauf dans les fossés de drainage et les mares à gabions où quelques hautes herbes persistent.
La roselière a deux fonctions principales pour les oiseaux :
Elle peut servir à la nidification des espèces mais aussi au repos des oiseaux migrateurs tels que les bécasseaux.
A l’emplacement où la Scie se jette dans la mer se trouve une passe à poissons (saumons, truites…) qui leurs permet de circuler tant bien que mal entre les différentes eaux et assure la remontée vers les rivières lors de la période de reproduction. En effet, à marée basse, un dénivelé s’observe, on a donc une chute d’eau où les poissons ont du mal à sauter. De plus, à marée haute le clapet est fermé et les poissons ne peuvent donc pas passer. Il ne reste donc aux poissons qu’une heure de battement à mi-marée pour passer de la mer à la rivière.