Au niveau de Penly, la falaise a une forme très particulière :
A l’étage supérieur de la falaise on retrouve de la craie datant du Cénomanien, tandis qu’à l’étage inférieur la craie date du turonien. Ces deux types de craie ont des propriétés physico-chimiques différentes. La craie du Cénomanien est beaucoup plus tendre que celle du Turonien.
La roche plus tendre s’érode plus vite que celle du turonien, ce qui explique qu’elle recule plus vite. C’est pourquoi, on observe un décalage entre les deux types de craies.
Un milieu extrême
Entre Saint-Martin-Plage et Criel-sur-Mer, la seule descente à la mer facilement praticable est celle de Penly. Cette descente se termine entre le terre-plein de la centrale et les éboulis couverts de choux sauvages.
Comme sur la plupart des versants crayeux abandonnés par le pâturage, dans une pelouse calcicole à laîche glauque dominent le chou maritime et l’anthyllide vulnéraire. Les plantes rudérales banales ont souvent remplacé la pelouse au bord de la falaise, attirées par le guano des fientes des goélands.
A 250 mètres de la falaise, un petit bois subit l’effet des puissants vents. Les hêtres de la lisière tournés vers la mer présentent un déficit de croissance et une spectaculaire anémomorphose.
Pendant les périodes de migration, les oiseaux font de fréquentes haltes en haut des falaises, tel le pipit farlouse accompagné de son prédateur l’épervier d’Europe.
C’est au niveau de la pente entre les deux types de craies (particulières à Penly) que l’on va observer des oiseaux nicheurs (le fulmar par exemple) et des oiseaux migrateurs tels que la tourterelle des bois.
On peut observer également la nidification du faucon pèlerin à la fois dans les crevasses des falaises mais aussi sur la pente.