Les ZICO (Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux Sauvages)
Une ZICO est une zone terrestre, fluviale ou marine, qui héberge des effectifs d’oiseaux sauvages d’importance internationale ou européenne. Une ZICO n’est pas une mesure de protection, mais un élément d’expertise qui signale la présence d’habitats fréquentés par des oiseaux migrateurs, côtiers ou des oiseaux de mer.
Les ZICO sont issues d’un inventaire réalisé en 1990-1991 en vue de la définition de Zones de Protection Spéciales (ZPS) en application de la Directive européenne « Oiseaux » de 1979. Depuis la finalisation et l’acceptation par l’Union Européenne du Réseau Natura 2000 en France, les ZICO ont perdu de leur pertinence.
En Haute-Normandie, l’inventaire répertorie 3 ZICO sur 29.000 ha : le Cap Fagnet, l’Estuaire de la Seine, la Boucle de Pose
Les ZPS (Zone de Protection Spéciale)
Elles s’appliquent sur le territoire européen des pays membres de l’Union Européenne d’après la directive du Conseil de l’U.E. concernant la conservation des oiseaux sauvages (79/409/CEE).
Dans ces zones, l’État s’est engagé à protéger et mettre en place les mesures nécessaires en droit national vis-à-vis de l’U.E.
Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique)
Une ZNIEFF est une zone terrestre, fluviale ou marine, qui a été identifiée, décrite et cartographiée par les scientifiques parce qu’elle représente : Une zone d’intérêt faunistique ou floristique constituant le milieu de vie d’espèces animales et végétales rares et caractéristiques du patrimoine naturel régional. Une zone d’intérêt écologique participant au maintien des grands équilibres naturels (régulation et épuration des eaux, maintien de la fertilité des sols, voie de migration d’espèces sauvages…)
Une ZNIEFF n’est pas une mesure de protection, mais un élément d’expertise qui signale la présence d’habitats naturels et d’espèces remarquables ou protégées par la loi. Ainsi les ZNIEFF doivent être prises en compte par tout plan, programme ou projet.
La Haute-Normandie compte plus de 1000 ZNIEFF
Natura 2000 Littoral cauchois
Le littoral cauchois, désigné au titre de la Directive habitats-faune-flore, paysage atypique des côtes françaises, regroupe plusieurs habitats naturels remarquables, dont la pérennité se fera en conciliation avec les activités socio-économiques. C’est à cette problématique que souhaite répondre la démarche Natura 2000. Le site s’étend sur 46 communes de Sainte-Adresse au Tréport.
La délégation Normandie du Conservatoire du Littoral est chargée du site Natura 2000 Littoral cauchois. Elle collecte les informations scientifiques et techniques, anime et facilite les discussions autour de ce projet et réalise des mesures préventives et des états des lieux sur le site.
Le littoral cauchois est remarquable en Europe par ses falaises crayeuses qui peuvent atteindre 100 mètres de hauteur. On les retrouve sur une centaine de kilomètres le long du littoral. Sur les falaises, des pelouses aérohalines (soumises aux embruns), habitat remarquable, peuvent être observées
Natura 2000 Littoral seino-marin
Depuis janvier 1990, le littoral seino-marin est classé comme Zone de Protection Spéciale (ZPS) et est géré par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) de Haute-Normandie. Cette zone est divisée en deux parties, qui au total s’étendent sur un peu plus de 50km de littoral. Elle correspond à une zone de 148 907 ha.
La première partie englobe la bordure de plateau (sur 150 mètres), les falaises, la plage, l’estran et s’étend jusque 12 milles nautiques du nord du Port d’Antifer jusque Saint-Pierre-en-Port. La seconde partie, située entre l’ouest de Saint-Valéry-en-Caux et le Cap d’Ailly comprend la zone marine du niveau zéro hydrographique jusque 12 milles nautiques.
La forte présence d’oiseaux marins d’intérêt communautaire (pour la plupart migrateurs) fait de ce site un lieu d’intérêt écologique justifiant sa place au sein de Natura 2000. On retrouve donc des espèces nicheuses dont 8 d’intérêt communautaire (Faucon pèlerin, Fulmar boréal, Goéland argenté…) au niveau de deux colonies principales : le Cap d’Antifer et le Cap Fagnet. On dénombre aussi 35 espèces migratoires ou en hivernage (d’intérêt communautaire) tels que les grèbes, plongeons et alcidés.
Les ENS (Espaces Naturels Sensibles )
Les espaces naturels sensibles (ENS) permettent aux départements de protéger les secteurs les plus sensibles de leur territoire, de les gérer et de les ouvrir au public.
Il peut s’agir de mares, marécages, marais, haies, bosquets, landes, dunes, pelouses, forêts… L’initiative de la poursuite d’une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles appartient aux Conseils Généraux.