Le Cap d’Ailly

Site unique sur le littoral haut-normand, le Cap d’Ailly doit toutes ses particularités à la nature de son sous-sol. Localement, on appelle « frettes » ou « molières » les petites falaises très instables qui glissent vers la mer sous l’action de la nappe phréatique.

L’Espace Naturel Sensible du Cap d’Ailly, d’une superficie de 46 hectares, est situé sur la commune de Sainte Marguerite sur Mer.

Un peu d’histoire…

En 1775, les architectes de Louis XV avaient édifié un phare à 80 toises, soit 156 mètres du bord de la falaise. Rattrapé par l’érosion, il s’est écroulé en 1964. Un second phare est bâti entre temps et mis en service en 1899 puis détruit durant la seconde guerre mondiale (1944) par les allemands.Enfin le troisième et dernier phare est celui que l’on retrouve actuellement à la pointe de l’Ailly. Il fut mis en service en 1958.

C’est le 3ème phare de l’Ailly, toujours en fonctionnement.

La gestion du Cap : 1996 : La servitude de protection du Cap d’Ailly est signée entre la commune et le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (qui finance la réhabilitation du site).

1999 : Le Cap d’Ailly est classé comme Espace Naturel Sensible (ENS) de Seine Maritime. Le site se retrouve alors géré par la commune et le conseil général dans un objectif de valorisation.

 

Un bois tourbeux, géologique et dynamique

Au niveau de l’Ailly, les petites falaises (d’une trentaine de mètres de hauteur) sont surplombées de sable et d’argiles. Ces formations subissent une érosion régressive (de part la présence de la nappe phréatique superficielle de seulement 2 à 12 mètres de profondeur) ce qui crée le glissement de « blocs ». Les trois sous-falaises que l’on appelle « frettes » se retrouve sur 250 mètres de large et 4km de longueur.

 

 

Au niveau des Gorges de l’Ailly, on peut donc observer des falaises elles-mêmes surmontées d’arrières falaises constamment en évolution.

Sur le site, plus de 196 espèces végétales ont été inventoriées dont 42 sont protégées ou présentant un intérêt pour le patrimoine. La drosera rotundifolia, plante carnivore, est un exemple de la richesse du site. Elle se développe uniquement dans les milieux humides tourbeux. La présence de landes littorales : les ajoncs de Le Gall, très rares et protégés, les bruyères ainsi que le Saule rampant témoignent de l’acidité du sol.

La présence d’eau favorise une faune d’amphibiens, riche de neuf espèces différentes. Parmi eux, on compte la grenouille rousse, le triton crêté, le triton alpestre, le triton palmé, la salamandre tachetée ou bien encore l’alyte accoucheur. Au niveau des landes, il est possible de rencontrer des vipères. Grâce à la présence de forêts, les écureuils sont fréquents.

 



 

 

 

Le Cap d’Ailly est aussi un lieu migratoire où l’on peut retrouver des espèces plutôt rares telles que la mésange boréale, la mésange noire, la chouette chevêche ou bien encore le hibou moyen-duc.

Les landes sont des espaces sensibles et vite recolonisées par une végétation dense, pour les maintenir ouvert, des troupeaux pâturent ces milieux naturels

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