A l’extérieur

Devant l’entrée, découvrez le canot de sauvetage Jean Bouzard !

Jean Bouzard naît à Ault en 1730 et meurt à Dieppe en 1794. Il était Garde-Pavillon de la jetée de Dieppe. En 1777, il secourt à la nage l’équipage d’un voilier de commerce à l’entrée du port de Dieppe. Pour le remercier de ses actes héroïques, Louis XVI le reçoit à Versailles et émet le souhait de lui faire construire une maison sur la jetée, à l’entrée du port.

La rue qui conduit de la plage à l’ESTRAN Cité de la Mer porte le nom de Jean Bouzard. Devant l’ESTRAN Cité de la Mer, vous pouvez voir le canot de sauvetage Jean Bouzard, deuxième du nom, qui a été opérationnel de 1939 à 1982.

Ce canot est exposé ici depuis l’ouverture au public de l’ESTRAN Cité de la Mer en 1993. C’est un canot de sauvetage en bois de 12 mètres de long avec deux moteurs Baudoin diesel de 28 CV qui lui permettaient d’atteindre la vitesse 7,8 nœuds. En 1939, il a été réquisitionné par la Marine Nationale. On perd alors sa trace : il serait parti en Angleterre pendant la guerre.

Après la guerre, le Jean Bouzard est réparé aux frais de la Marine aux chantiers Normands. En mars 1951, il reprend du service dans un nouvel abri car l’ancien avait été ébranlé par des explosions.


Histoire du sauvetage en mer

 

Les prémices en Angleterre

En 1789, le navire Adventure s’échoue à l’embouchure de la Tyne. Ce fleuve, situé au nord-est de l’Angleterre, était une route importante pour l’exportation du charbon. L’équipage périt sans qu’il soit possible d’intervenir. Aussitôt, une souscription et un concours sont organisés pour équiper l’endroit d’un canot de sauvetage dont le principal atout sera d’être insubmersible. Ce canot de 9,10 m de long était en effet doté d’une ceinture et de défenses en liège.

Dès 1803, une quarantaine de bateaux de ce type ont rejoints les côtes anglaises et irlandaises.
1824 voit la création de la société de sauvetage anglaise qui prendra son nom actuel de R.N.L.I. en 1854 : Royal National Lifeboat Institution.

En France

En 1825, la Société humaine de Boulogne est fondée dans l’optique du développement des bains de mer en partie grâce à l’aide de riches armateurs et commerçants britanniques habitués à passer la saison estivale du côté français de la Manche. La Municipalité achète des canots destinés à la surveillance des bains.
En 1833, après le naufrage de l’Amphitrite qui fit plus de cent victimes devant Boulogne, cette société de sauvetage est convertie en « Société humaine et des naufrages ».

D’autres initiatives locales ont lieu comme à Dieppe en 1839 sous l’impulsion du docteur Navet. Une souscription a permis la création d’un nouveau service de sauvetage pour les noyés. Il faut attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour que les sociétés de sauvetage soient organisées à l’échelon national.

En 1865, la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés est créée à Paris suite à la volonté du gouvernement d’avoir un service privé et général de sauvetage en mer. La société vit de dons et de legs. Il y a alors 7 stations de canots en activité sur les côtes françaises ; elles seront 70 en 1883.

Des stations locales de sauvetage se créent rapidement, dont celle de Dieppe en 1867. Le premier canot de sauvetage de Dieppe porte le nom de Jean Bouzard.

En 1873, la Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons voit le jour.

En 1967, les deux sociétés, dont les buts sont similaires, fusionnent pour donner naissance à la Société Nationale de Sauvetage en Mer : la SNSM.

C’est une association loi 1901 dont la vocation est de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger à faible distance des côtes. Elle sera reconnue d’utilité publique en 1970 par décret en Conseil d’Etat.

Le sauvetage et le remorquage en haute mer restent à la charge de l’Etat.