Au bord des cours d’eau et des étangs, dans les mares et les tourbières, sur les 89 espèces présentes sur le territoire métropolitain, onze espèces de libellules, ou odonates, selon leur nom scientifique, sont aujourd’hui menacées de disparition en France. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut encore les sauver.
Le pôle environnement suit le programme STELI (Suivi temporel des libellules) mis au point par le Muséum National d’Histoire Naturelle.
Les libellules, ou odonates, regroupent sous une même appelation les Libellules vraies (Anisoptères) et les demoiselles (Zigoptères). Ces insectes sont des prédateurs fortement liés aux zones humides, une grande partie de leur cycle de vie (phase larvaire) étant aquatique. Les odonates sont présents dans une grande variété de zones humides et peuvent avoir des exigences très précises, faisant d’elles de bons indicateurs de l’état de conservation des habitats. Ayant beaucoup souffert de la dégradation des zones humides au fil des années, plusieurs espèces, bénéficient aujourd’hui d’un statut de protection fort et donnent lieu à un Plan National d’Actions (PNA) pour leur conservation.
C’est dans le cadre de ce PNA que le Muséum National d’Histoire Naturelle, en lien avec d’autres organismes de conservation, a lancé le Suivi Temporel des Libellules (STELI). Ce programme de science participative a pour objectif de suivre l’évolution des populations des différentes espèces d’odonates en France. Basé sur un protocole simple de type inventaire répéte à intervalles régulier, il propose à des observateurs volontaires de participer à ce vaste programme de conservation des libellules.
L’ESTRAN pôle environnement anime ce programme d’étude sur son territoire où sont présents plusieurs sites à enjeux forts (les étangs d’Arques-la-Bataille, le réseau de mares de Penly…).