Le Camp de César

Camp fortifié gaulois (oppidum), le Camp de César est un “éperon barré” (avancée d’un relief) d’une superficie de 52 hectares établi sur les côtes de la Manche, au nord de Dieppe. L’enceinte est délimitée au nord par une falaise vive dominant la mer de 75 mètres. À l’ouest et au sud, le rempart suit la crête du vallon de Puys. Sur le côté est, où le site s’ouvre largement sur le plateau, a été édifié un rempart massif dont la hauteur varie de 9 mètres à 12 mètres par rapport au fond du fossé extérieur. Au milieu de l’espace fortifié, une valleuse sèche culmine aujourd’hui à environ 30 mètres au-dessus de l’estran, mais elle atteignait peut-être la grève à l’époque gauloise.

Ce site est protégé et répertorié par les archéologues et ouvert au public.                                     Le Conseil Général de Seine Maritime souhaite le classer comme ENS.

Un peu d’histoire…
Les études archéologiques du site entre 1822 et 1926 ont mis en évidence des témoignages d’occupations gauloises et gallo-romaines à l’intérieur de l’enceinte ainsi que les vestiges d’un petit temple de plan carré (fanum). La découverte d’un casque en bronze italo-étrusque, dans une fosse à plus d’un mètre de profondeur sous les fondations, pourrait indiquer l’existence d’un premier sanctuaire celtique. L’objectif de la campagne de sondages de septembre 1996 était d’évaluer la densité de l’occupation dans la zone menacée à très court terme par l’érosion. Le recul de la falaise, estimée à 0,30m par an entre 1830 et 1996, fait progressivement disparaître la partie nord du Camp.

Le site du Camp de César aurait donc connu le passage des Calètes (gaulois) puis des Romains, mais aucune trace ne confirme cette version.

Une géologie remarquable

Dans le platier entre Puys et Dieppe, on peut trouver en abondance les fossiles de Micraster leskei ainsi qu’un peu plus loin les petites ammonites du turonien supérieur.

 

 

Une lande littorale

Le camp de César est composé d’un grand talus, d’abord perpendiculaire à la falaise, puis en arc vers l’intérieur. Le versant exposé à l’est se couvre d’ajoncs et de ronces, tandis que celui exposé aux vents dominants se termine par une pelouse calcicole à laîche glauque et brachypode penné, riche en primevère officinale, pimprenelle, polygale, gymnadénie à long éperon…; les ligneux (troène, sureau noir, pommier sauvage, aubépine) qui tentent d’envahir la pelouse présentent une forte anémomorphose.

 

 

Les ajoncs, friche et prairies offrent de nombreux abris aux passereaux migrateurs du littoral comme le rare gobe-mouche noir.

 

Au printemps, le site est également fréquenté par les passereaux de retour de notamment la bergeronnette et le traquet motteux.

 

 

 

2 commentaires à propos de “Le Camp de César

  1. Bonjour, sur ce platier effectivement très nombreux micraster, mais aussi echinocorys, rares cidaris (dont certains avec radioles en place)et conulus… De même divers bivalves, éléments de crinoïdes, huitres, etc… mais je n’ai jamais vu d’ammonites ici…. Quel type d’ammonites avez vous trouvé la bas et en avez vous une photo ? merci Fabrice

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