Le Sphinx

Lancé en 1829, le Sphinx est le premier bâtiment à vapeur de la Marine Française à fonctionner avec régularité. Construit à Rochefort, il est gréé en trois-mâts goélette et ses machines actionnent deux roues à aubes.

L’un des principaux soucis de son commandant est le combustible car le Sphinx consomme près d’une tonne de charbon à l’heure.

La coque, en forme de violon, est échancrée au niveau des roues.

La machine a une puissance de 160 CV donnant une vitesse de 7 nœuds, soit près de 13 km/h. Elle a été construite par les ateliers Fawcett, à Liverpool.

Ces navires d’un tracé tout nouveau furent d’abord employés comme remorqueurs au service des vaisseaux manœuvrant dans les ports. Leur efficacité dans les rôles modestes d’estafettes ou de remorqueurs incita l’Amirauté à persévérer dans la construction de navires à vapeur. C’est leur vitesse et leur régularité qui frappa les esprits. Ils mettaient en moyenne cinq jours pour faire l’aller et retour Toulon-Alger.

1833 : c’est le Sphinx qui remorque l’allège Louksor ramenant d’Égypte l’obélisque qui orne depuis la place de la Concorde à Paris.

fin 1835 : le Sphinx est affecté au service des transports (courrier, permissionnaires…) entre la France et l’Algérie.

6 juillet 1845 : il s’échoue dans la brume à l’est d’Alger. Le naufrage ne fait pas de victimes.

Caractéristiques techniques

Longueur à la flottaison : 46,25 m
Largeur : 8,15 m (14 m avec les tambours des roues)
Diamètre des roues : 5,94 m
Puissance : 160 chevaux
Tirant d’eau moyen : 3, 35 m