Les gobes

Ce sont les trous, les excavations creusées dans la craie. Les plus importantes sont situées dans la falaise du Pollet, à l’est de la ville et dans la falaise du Bas-Fort-Blanc, sous le château. D’autres gobes se trouvent en ville.

Certaines gobes paraissent naturelles, mais en général, ce sont d’anciennes carrières abandonnées.

Quelques-unes pourraient dater des origines de la ville. D’autres ont été creusées lors de la reconstruction de la ville après l’incendie de 1694. Elles ont alors servi à extraire la craie avec laquelle on fabriquait la chaux.

Percement du chenal en 1886-1887

Lors de la création des nouveaux bassins et du chenal à travers le Pollet, en 1886-1889, des rues sont supprimées : place Bourdin, rue des Trois marmots, rue aux Pitauts… D’autres, comme la rue J-A Belleteste et la Grande Rue du Pollet sont coupées. Une centaine de maisons du vieux Pollet disparaissent pour faire place au « Grand Pont », actuel pont Colbert. Les habitants, ne trouvant pas d’habitations équivalentes, se réfugièrent dans ces trous creusés pour l’extraction de la craie.

Ces gobes très profondes furent habitées par des familles entières. L’ouverture en était fermée par des plaques de fer blanc, de vieilles toiles à voiles goudronnées…

Il y avait encore des « gobiers » à la déclaration de la guerre en 1939. A leur entrée dans Dieppe, les troupes allemandes d’occupation s’occupèrent des défenses côtières et ce sont elles qui chassèrent les derniers habitants en 1940. Après la libération, certaines gobes furent à nouveau occupées, faute de logements suffisants pour les habitants de retour à Dieppe.